Voyage mémoriel et touristique en Italie du Nord

Début avril, le comité inter-Ordres comprenant des membres des associations de Haute-Loire de la Légion d’Honneur, du Mérite, des Palmes Académiques et du Mérite Agricole a organisé un voyage en Italie du Nord.
Les 29 participants se sont rendus le premier avril en Lombardie, à Solférino et à San Martino sur les lieux de la bataille qui, le 24 juin 1859 s’est conclue par une victoire des armées françaises de Napoléon III et sardes sur l’armée autrichienne de l’empereur François-Joseph.
Plus de 330 000 soldats combattent au cours de cette bataille. En quelques heures, de violents combats ont lieu qui conduisent à une mêlée générale, chaotique et très violente, qui dure plus de 18 h.
Les pertes sont lourdes : 40 000 hommes sont hors de combat et abandonnés sur le champ de bataille. Les services sanitaires sont insuffisants et manquent de tout, de moyens, de nourriture et de personnel. . De plus, la qualité du service médical est désastreuse : l’anesthésie est presque inexistante. Les gangrènes sont courantes.
Henry Dunant est témoin de cette vision d’horreur et décide d’aider le peu d’infirmières présentes sur place. Pendant quatre jours, il s’investit personnellement et financièrement. Il apporte les premiers soins et achète lui-même vivres et habits pour les rescapés de la bataille (Italiens, Français et Autrichiens confondus). Il écrit un livre afin que tout le monde puisse ressentir ce qu’il a vécu, au moins en partie. Un souvenir de Solférino sort en octobre 1862 Après avoir lu le livre, un jeune juriste, président de la Société genevoise d’utilité publique, nommé Gustave Moynier rencontre Henry Dunant. Ensemble, ils discutent de leurs idées communes à propos des blessés de guerre. Plus tard, ces idées donnent naissance à une association d’aide désignée sous le nom de Comité international de la Croix-Rouge. Henri Dunant reçut le premier Prix Nobel de la Paix en 1901.
Le groupe s’est rendu sur les lieux de la bataille, il s’est recueilli dans les chapelles ossuaires et devant le monument mémorial de la Croix-Rouge,la Présidente de l’AMOPA 43 rappela cette phrase, inscrite en italien,en français et en allemand sur les murs de la chapelle ossuaire de San Martino : « Aux restes confondus des combattants offrez des couronnes,portez des paroles pieuses :ennemis dans la bataille,frères dans la paix de la tombe,ensemble ils reposent ».
La journée se termina sur les bords du lac de Garde, le plus grand lac d’Italie, avec une promenade dans la péninsule de Sirmione, célèbre pour sa douceur de vivre.





Le lendemain fut consacré à la découverte de la ville de Vérone, Le cœur de la ville est formé par la cité romaine, établie dans une boucle de la rivière contenant une des plus riches collections de vestiges romains du nord de l’Italie, les arènes en sont le monument le plus spectaculaire.
Au Moyen-âge, durant 125 ans, de 1262 à 1387, la famille des Scaliger constitue une dynastie qui gouverne la cité. À leur apogée, les Della Scala n’ont pas d’égal en puissance et en richesse parmi les princes d’Italie comme le montrent leurs tombeaux.
C’est sous le règne de cette famille que fut construite l’Église Sainte Anastasie, dans laquelle le groupe s’attarda longuement pour en admirer les chefs-d’œuvre, les bénitiers, les chapelles et la remarquable fresque de Pisanello : Saint-Georges et la Princesse.
Après un bon repas le groupe se sépara pour que chacun visite à son gré les autres monuments de la ville.Certains montèrent au sommet de la tour médiévale des Lamberti de son sommet on jouit d’une vue panoramique sur la ville et sur la « piazza delle erbe ».


